Ciel !

J’ai écouté depuis quelque temps déjà une interview fort intéressante d’Hubert Reeves à la radio. Il évoquait un livre nommé Les mots du ciel dont il a rédigé la préface. Cet ouvrage, écrit par Daniel Kunth, traite de la relation entre notre vocabulaire et le ciel.

Ray Bradbury disait ceci : « La chose la plus amusante dans ma vie, c'était de me réveiller chaque matin et de courir jusqu'à la machine à écrire parce que j'avais eu une nouvelle idée. » Alors, quand j’ai entendu l’existence de ce livre basculant entre un ciel qui nous laisse rêveurs et des mots qui nous laissent pantois, j’ai suivi les conseils de l’homme aux multiples romans d’anticipation : j’ai foncé ! Certes, il ne s’agissait pas de mon idée, mais je l’ai trouvée tellement brillante (comme une étoile…) que j’ai souhaité la relayer dans ce blog.

En effet, cet ouvrage nous questionne par exemple sur le lien possible entre un malotru, une star (quoique les deux peuvent parfois ne faire qu’un…) et un désastre. « Malotru » vient du latin « male astrucus » qui signifie « né sous une mauvaise étoile ». « Star » est emprunté à l’anglais et veut dire étoile. Tandis que « désastre » est issu de l’italien disastro, le préfixe dis- possédant une valeur péjorative qui implique que « dis-astro » désigne « mauvais astre ».

Au-delà de l’étymologie, le ciel nous ramène, simples petits Terriens, à tout ce qui est relatif à la spiritualité, aux croyances. Comme nous n’avons pas encore compris tous ses secrets, nous y plaçons sûrement beaucoup d’espoir.  Le paradis nous y attend, et non le centre de notre chère planète. Un bémol toutefois, mis en avant par Claude Aveline : « Inutile d'interroger le Ciel, il a réponse à tout. » On patientera donc encore un peu avant d’en savoir plus.

Même la typographie lui rend un hommage appuyé en recommandant des majuscules lorsque l’on évoque les astres (et non lorsqu’on les invoque…). Extrait du Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale : « Les noms de constellations, étoiles, planètes prennent une capitale initiale au mot déterminant ainsi qu’à l’adjectif qui le précède […] Les mots soleil, terre, lune s’écrivent avec une majuscule quand ils désignent l’astre, la planète ou le satellite lui-même (la conquête de la Lune, etc.) et avec une minuscule dans les autres cas (un coucher de soleil…). »

Ainsi, les astres possèdent le même honneur que vous et moi : leur nom se rédige avec une majuscule.

Nous verrons dans de futurs blogs les autres « arismocrates » bénéficiant de ce privilège.

À bientôt !

 

 

 

 

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