TRAPS
- Par Agathe Costes
- Le 12/07/2012
- Dans L'instant culture de l'écrivain public : pause-café, pause français
Bon, cet été, attention, on évite les pièges ! Les pièges à touristes ainsi que les pièges grammaticaux, cela va de soi.
Quand pensez-vous ?
Oups, désolée… Qu’en pensez-vous ?
En ne veillant pas à l’orthographe, il nous arrive de modifier complètement le sens d’une phrase. Dans le cas ci-dessus, je vous ai même manqué de politesse en sous-entendant que… vous ne pensiez pas tout le temps !
Un comble, n’est-ce pas ? Et non pas des combles… Homophonie, quand tu nous combles !
Comme quoi, les Anglais ne possèdent pas le monopole des mots revêtant des sens différents. Dans le royaume de Sa Majesté, piège se dit « trap », tandis qu’en français une chausse-trappe désigne… un piège. Ce qui revient à dire que les mangeurs de grenouille et les « roast-beefs » ont plus de points communs qu’ils ne veulent bien l’admettre.
Le verbe débuter appartient à l’un de ces nombreux pièges. Il est intransitif, ce qui entraîne qu’on ne débute pas quelque chose, mais que quelque chose débute.
Pardonner est, lui, transitif direct, et indirect lorsqu’il s’agit d’une personne. Vous pardonnez à votre épouse d’avoir mis vos chemises blanches avec son haut rouge dans le lave-linge ; vous pardonnez cet oubli. En revanche, l’inverse n’est pas vrai : vous ne pardonnez pas votre épouse, vous ne pardonnez pas à son oubli.
Ou sinon, vous pouvez toujours bouder…
Enfin, l’achat de nouvelles chemises engendrera fatalement une nouvelle dépense pécuniaire et non des besoins pécuniers, cela ne se dit pas.
Ce sera tout pour cette fois. En attendant, passez un bel été et évitez les pièges à… touristes !
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